Ce coronavirus aurait été vraisemblablement transmis à l’homme en Chine par un animal intermédiaire, lui-même infecté par une chauve-souris, sans que cet animal soit pour l’heure clairement identifié. Les épidémies ou pandémies sont des processus naturels, auxquels les sociétés humaines ont été confrontées à de nombreuses reprises dans le passé. Citons, récemment, le cas de la maladie à virus Ebola qui a démarré en Guinée.
Malgré cela, « des scientifiques de renommée ont également dit que la crise du Covid-19 était un message d’alerte clair, dans la mesure où beaucoup d’autres virus mortels existent dans la vie sauvage et que notre civilisation actuelle jouait avec le feu », note la directrice générale du Programme des Nations unies pour l’environnement. En effet, de nombreux scientifiques défendent l’existence d’un lien de corrélation entre la diminution des frontières entre vies sauvages et activités humaines, et la transmission de nouveaux virus potentiellement mortels pour l’homme.
Cette transmission est facilitée pour les pathogènes qui passent de la faune sauvage et des animaux domestiques aux personnes. Les activités humaines responsables de la propagation de microbes et de maladies La destruction des espaces naturels peut raisonnablement être regardée comme une des causes déterminantes du développement d’épidémies, car elle rend possible les contacts entre des humains et des espèces transportant ces pathogènes infectieux. Ce phénomène est appelé le « passage de la barrière espèce ». Les virus, du fait de la fréquence des contacts avec les organismes humains, finissent par s’adapter et par évoluer en devenant ainsi pathogènes. Dans ces conditions, les activités humaines sont directement responsables, non pas de l’apparition mais de la propagation de ces maladies.