Symbole de résistance et ambassadeur des aspirations d’une jeunesse fervente, il a transformé la scène de Carthage en un espace d’expression universel.
Un spectacle éclectique et envoûtant
Dès le début, sous les slogans « Free Palestine » scandés par un public brandissant des drapeaux tunisiens, algériens et palestiniens, Saint Levant a offert un répertoire varié incluant des titres comme « On This Land », « Daloona », « Forgive me », « Galbi », « Exile », « Deira » et « Kalamantina ».
Entre DJing, tableaux de danse et interactions spontanées avec ses partenaires de scène, l’artiste a créé un spectacle intégral mêlant rythmes patriotiques et romantiques.
Les influences algériennes et égyptiennes étaient palpables, avec une touche purement tunisienne à travers une reprise enflammée de « Sidi Mansour ».
Saint Levant a également surpris son public en annonçant en exclusivité sa nouvelle chanson, « Ya Sabah El Ward », renforçant l’enthousiasme de la foule.
Les discussions avec le public et les chorégraphies soigneusement mises en scène ont ajouté une dimension théâtrale, rendant chaque chanson une immersion dans un univers musical et émotionnel unique.
Mabrouka : l’invitée surprise
À la demande insistante du public scandant son nom, Saint Levant a fait monter sur scène Mabrouka, figure tunisienne emblématique et « mère spirituelle » pour l’artiste.
Accueillie sous une pluie d’applaudissements, elle a salué chaleureusement le public, renforçant le lien émotionnel avec les fans qui connaissent son histoire à travers les précédents spectacles de l’artiste. Sa présence a été un moment fort, symbolisant l’union entre l’art et les racines.
Un hommage à la solidarité tunisienne
Dans un moment poignant, Saint Levant a exprimé sa gratitude envers le peuple tunisien pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne. « Dès mon arrivée en Tunisie, j’ai été touché par l’art, la culture et l’humilité.
Même le chauffeur de taxi m’a parlé de sa tristesse pour la Palestine et les enfants de Gaza », a-t-il déclaré. Il a souligné la liberté de porter le keffieh en Tunisie, contrairement à d’autres pays, ajoutant : « Je m’appelle Marwan, j’ai grandi à Gaza, et je suis fier parce que vous me soutenez en tant que Palestinien.
Votre voix compte, ne nous oubliez pas. »
Une célébration de l’identité et de la liberté
Les drapeaux palestiniens flottaient haut dans les gradins, accompagnés de slogans pour la liberté de la Palestine, scandés sans relâche du début à la fin du spectacle. Saint Levant, avec son mélange unique de musiques arabe et occidentale, a su captiver son public par une énergie débordante et une capacité à tisser des ponts entre les cultures.
Sa performance, qui a duré deux heures, a été une véritable odyssée musicale, unissant la mémoire collective à l’élan individuel de résistance et d’amour.